Patte d’Andrène

Patte d’Andrène est un guerrier du Clan du Tonnerre. Il a 37 lunes (= 3 ans  ≈ 28 années humaines) au début d’Éclairs du Passé.

Caractère

Patte d’Andrène est un matou qui se fait volontiers oublier. Il ne se démarque pas bien. Pas assez fort pour porter le bois des tanières abîmées, ni assez rapide et agile pour des chasses abondantes, encore moins cultivé et intelligent. Il perd régulièrement les altercations qu’il a avec ses camarades. C’est assez risible à vrai dire ! Poitrail Noir lui-même l’admet : clasher Patte d’Andrène ce n’est pas drôle. Il n’est pas assez intelligent pour se défendre, pas assez bête pour se vexer. Pas assez déterminée ou ambitieux. Un bien étrange ovni de tranquillité parmi tous ces guerriers pour qui la réussite de leur vie se base bien souvent sur leurs chemins du guerrier.

L’honneur, le respect, revient à celui qui ramène le plus de proie, qui vainc le plus d’ennemis, qui imagine les meilleures stratégies, qui sait former la jeunesse, imposer le respect. Patte d’Andrène n’est pas de ce bois-là. Son écorce n’est pas faite de l’entrain général de ses camarades. Elle ne protège pas l’arbre… Elle protège les petites choses.

Une petite chose, c’est ce qu’est Patte d’Andrène et c’est ce que Patte d’Andrène aime. Il affectionne tendrement ce qui grouille, ce qui se fait minuscule sur la terre qu’ils foulent. Les fourmis, les abeilles, les gendarmes, sans oublier les bombyles et autres scarabées, il connaît à chacun leur petit nom, leurs différences, leurs habitudes. Une abeille n’a pas forcément de ruche et celle qui fait son nid dans les feuilles n’est pas celle qui fera son nid dans la roche. Patte d’Andrène est en effet passionné par les insectes, particulièrement connaisseur sur chacun d’entre eux ! Un savoir… complètement inutile et sans intérêt. Quel guerrier digne de ce nom à besoin de différencier une punaise mâle et une punaise femelle ? Mais Patte d’Andrène se fiche d’être un guerrier digne de ce nom ! Tant qu’il a ses petites choses.

La philosophie du matou pourrait se résumer à “Les petites choses ont besoin d’un grand amour”. D’un naturel patient, doux, peut-être un peu lent pour un chat aussi exigent que Frêne Valeureux. Malgré tout, il reste une bonne patte, qui accepte sa réputation peu reluisante et sa tendance à s’effacer dans la masse du clan. Il n’a pas besoin de la reconnaissance de ses pairs. Il a quelque chose qui le passionne ! Alors, être le plus grand loser du clan du tonnerre ne lui déplaît pas. La seule chose qu’il a peur de rater, c’est la sieste d’une abeille dans le cœur d’une pâquerette.

Parfaitement équilibrée, il donne toute l’attention et l’amour qui sommeille au fond de lui, pareils aux insectes qu’il veille en silence. Avec sa compagne, il a trouvé sa bonne paire. Deux jeunes guerriers un peu trop étranges et sortant du lot dans un sens plus négatif que positif, il ne fallut pas longtemps pour que la flamme s’allume. Un menu foyer, un cocon de chenille bizarre qui se repose dans le clan du tonnerre. Une femelle intéressée par les chatons et la vie loin des champs de bataille et un mâle pas assez talentueux pour être choisie dans les patrouilles, trop distrait par les insectes. Patte d’Andrène fait de son mieux pour offrir tout l’amour sincère qu’il peut offrir à ses proches, inspiré par les mots de sa mère.

“Comme les andrènes, tu prépares du nectar et du miel pour tout ce que tu aimes, une goutte pour chacun d’entre eux”.

Alors oui, oublier mais reposer, plein d’amour, de bonne volonté et d’un peu de miel pour toutes les petites choses qui vivent sous son écorce.

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